Il y a un petit contrat moral plus ou moins tacite que je passe avec les gens qui m’entourent : ramenez moi un ingrédient, et je ferai quelque chose avec… entendez par là quelque chose d’original.
C’est là un des challenges les plus difficiles que j’ai eu jusqu’ici : il m’a été ramené : une livre de riz Nerone du nord de l’Italie.
on se demande toujours quand on apprend que les Italiens cultivent le riz, et plutôt du bon en général, ce que ça vient faire en Europe du sud, une terre profondément empreinte de culture de blé. Puis on se souvient qu’un certain Marco Polo a traversé plusieurs fois le continent et établi ce pont extraordinaire et improbable, et il a ramené du riz noir supposé réservé à l’empereur Sino-Mongol de l’époque, que les agronome Italiens ont adapté pour arriver a la variété qu’on connait aujourd’hui.
Ce riz complet est un dur a cuire, qui échange volontiers ses arômes plus boisés que ses homologues blancs avec la préparation a la quelle il est associée, et qui dit saveur boisées dit chocolat, qui dit chocolat dit presque automatiquement fruit confit
Pour 6 ramequins,
- 200g de riz noir
- 80g de sucre
- 30g de cacao en poudre (ici poudre de fève non torréfiée pour une note acidulée)
- 50cl de lait entier
- 300g de marmelade d’orange
Je préviens, la cuisson est trèèèèèèèès longue, c’est d’ailleurs tout ce qu’il y a a propos de cette recette.
après rinçage du riz, on met tout les ingrédients à la casserole a feu très doux et on laisse cuire 2 heures 30 en remuant de temps en temps jusqu’à obtenir une consistance… eh bien, de riz au lait, très simplement.
Dressage en ramequin avec la marmelade étalée par dessus, idéalement les lamelles d’orange se chevauchent le moins possible