Ca fait un moment que je fais des Ramens le Dimanche soir, parfois le Chashu est trop sec, parfois les pâtes sont trop cuites, ou le Dashi est un bouillon cube, ou les pâtes sont de nouilles sèches déplorables, parce que, disons le franchement, j’ai eu la flemme, les oeufs sont trop cuits, bref, toutes ces petites chose qui font qu’un Ramen n’est pas carré-carré.
Et pourtant, tous mes convives ont toujours aimé mes Ramens du Dimanche soir, et je me suis souvent demandé pourquoi.
J’en arrive à la conclusion que ce qui est bon dans le Ramen du Dimanche soir, Ce n’est pas forcément dans les ingrédient. C’est qu’il réconcilie avec le Dimanche soir.
Je ne sais pas si vous marchez pareil chez vous, mais chez Nounours, un Dimanche soir, c’est toujours un peu compliqué, ça sent la semaine qui arrive, on est crevés des activités du weekend, plein d’émotions, et le lendemain ça redémarre pour un tour de montagnes-russes. émotionnellement, c’est compliqué à gérer…
Avant d’être un plat, le Ramen du Dimanche soir, c’est un rendez-vous, un rendez-vous avec le Dimanche soir, c’est une invitation à la méditation.
Pendant au moins 10 minutes, il ne se passe plus rien. C’est une apesanteur émotionnelle, un moment suspendu, qui a plus en commun avec le point haut de la trajectoire de la balançoire, qu’avec un bol de bouillon… c’est une magie… mais pour que la magie opère, il faut quand même la préparer 🙂
pour 3 personnes
pour les garnitures
- 240g travers de porc désossé découenné
- 3 oeufs
pour les nouilles
- 100g farine de blé dur
- 150g farine de blé tendre
- 1 oeuf
pour le bouillon
- 1 carotte
- 1/2 poireau
- 1 oignon
- 1 bouquet garni
- un peu de sauce soja concentrée
optionnellement
- un peu de Katsuobushi
- un peu de pâte miso
- un peu d’huile de sésame torréfié
Découpez en deux blocs identiques votre travers de porc enduisez de sauce soja et posez l’un sur l’autre en laissant le côté gras à l’extérieur mettre à cuire 7h au four à 100°C convection + grill
selon si vous appréciez vos oeufs ‘Ramen’ bien infusés à la sauce soja ou pas trop, préparez les 1 jour avant, perso, je les fais en même temps que mon Charshu et ils infusent donc 7 heures, ce qui je trouve, suffit largement.
pour rappel la cuisson des oeufs Ramens que je recommande c’est :
poinçonnage à chaque bout, 5 minutes à l’eau bouillonnante, puis, direct à l’eau froide.
écoquiller et mettre à infuser dans de la sauce soja diluée, réserver au frigo.
le bouillon se prépare en général 3 heures à l’avance
Julienner le poireau et la carotte, peler l’oignon.
Amener 1,2 litre d’eau à frémissement puis mettre l’oignon et le bouquet garni, ajouter les carotte.
les carotte cuisent dans le bouillon entre 30 minute et 45 minutes selon si vous les voulez plutôt croquantes ou plutôt moelleuses, les poireaux rejoignent le carottes environ 20 minutes après, de la même manière cuisson entre 20 et 40 minutes selon comment vous les souhaitez. quand les légumes sont à cotre goût, prélevez les et réservez les, puis filtrez le bouillon et rajoutez du katsuobushi si vous en avez.
Gardez le bouillon chaud mais pas à ébullition.
les pâtes se préparent de préférence au robot avec le crochet à pétrir. il faut environ 10 minutes de patience, ajouter aux farines l’oeuf battu, puis ajoutez environ 5 cl d’eau progressivement jusqu’à ce que la pâte s’agrège , vous pouvez finir de regrouper la pâte à la main. laisser reposer 1h au frigo
abaisser puis détailler de préférence en spaghetti.
assemblage recommandé :
légumes et nouilles côte à côte, verser le bouillon, ajouter le Chashu tranché, puis l’oeuf. optionnellement, une cuiller de pâte miso sur le bord du bol et un filet d’huile de sésame.
